Les Régions de l’Algérie :
Le plus grand pays bordant la Méditerranée et le plus étendu d’Afrique, l’Algérie, est d’une superficie de 2.381.741 km².
Son relief est constitué de trois grands ensembles : le Tell au Nord, les hauts plateaux et l’Atlas saharien au centre, et le Sahara au Sud.
On peut distinguer les régions de l’Algérie, comme suite :
Le littoral :
Le littoral algérien c’est 1 200 kilomètres de plages de sable fin bordait d’une mer turquoise. Regroupant toutes les grandes villes sur son territoire, et regorgeant de sites naturels magnifiques, la région est aujourd’hui l’une des plus touristiques du pays. D’Alger la blanche à Oran la Radieuse, en passant par Annaba et les criques sauvages de Kabylie, le littoral fait assurément le bonheur des randonneurs, baigneurs, et amateurs de pèche et sports nautiques. L’activité touristique de cette partie de l’Algérie n’empêche pas la préservation de la faune et de la flore marines. Véritable lieu de détente, le littoral algérien est également un lieu riche en histoire, le bord de mer étant jalonné de plusieurs sites archéologiques de l’époque antique ou ottomane.
Le centre :
Surnommée « El Bahdja » (la joyeuse) ou encore Alger la Blanche, la capitale est aujourd’hui la première agglomération du Maghreb. Fondée en l’an 960 sur les ruines de l’ancienne ville romaine Icosium par Bologhine Ibn Ziri, l’ancienne ville ottomane s’étend sur une trentaine de kilomètres. Elle est bordée au Nord et à l’Est par la mer Méditerranée formant la fameuse baie d’Alger, et dominée par la Casbah – la vieille ville musulmane. Les multiples influences étrangères
(romaine, turque et française) ont façonnée la région algéroise, faisant d’elle une région cosmopolite et ouverte au monde. De la mythique Casbah aux traditionnelles bouqalettes, en passant par sa gastronomie, la ville de Mohamed Racim a su tirer profit de son important héritage culturel. A quelques kilomètres de là, on trouve Tipaza l’ancienne ville romaine et son incroyable musée antique, et plus loin encore il y a la Kabylie et ses criques escarpées qui valent absolument le détour. De Jijel à Béjaia, en passant par Tizi Ouzou, tout ici vous invite à la détente.
L’est :
Le littoral Constantinois est certes bien moins reconnu que celui de l’Ouest, mais il n’en est pas pour autant dénué de charme. Surnommée la « ville des ponts suspendus », Constantine (ancienne Cirta) est bâtie sur un rocher dominant de profondes gorges au fond desquelles coule l’oued Rhummel, à défaut de la mer. Elle fut fondée par l’empereur Constantin Ier qui lui donna son nom. Ville du mâlouf, la célèbre musique arabo-andalouse, Constantine est un pôle culturel et universitaire très important. Des monuments comme la grande mosquée de l’Emir Abdelkader ou le Palais du Bey témoignent de la richesse architecturale de la ville. Toutefois la véritable ville importante du littoral constantinois est Annaba, l’ancienne Bône. C’est l’une des villes qui possède la plus belle côte d’Algérie. Construite sur les ruines de l’ancienne cité connue sous le nom de Hippone, la ville est aujourd’hui la quatrième ville du pays. Le principal point d’intérêt de la ville, outre les ruines antiques, est la Basilique de Saint-Augustin, érigée à la mémoire de ce prêtre né en Algérie en 354 av. J-C, qui a donné ses lettres de noblesse à la ville d’Hippone. L’autre ville importante du littoral est Skikda, la ville des fraises. Autrefois baptisée Philippeville, en hommage au roi Louis-Philippe, la ville de Skikda était un petit port à vocation commerciale qui s’est considérablement agrandi aujourd’hui..
L’ouest :
Des plages magnifiques et des grands ports, voici ce qui résume bien l’Oranie. Surnommée « El Bahia » (la radieuse), Oran est la seconde ville du pays. Sa côte est jalonnée de plages dont certaines figurent parmi les plus sauvages de la Méditerranée. L’agglomération compte aujourd’hui près de deux millions d’habitants. Issu d’un passé colonial mouvementé (espagnol, turc et français), la région a su se former sa propre identité. Elle est
aujourd’hui reconnue pour son imposant patrimoine culturel, avec notamment le raï. Ce style de musique, aussi rebelle que sensuel, est devenu l’ambassadeur de la ville à travers le monde. Deuxième ville de l’Oranie, Tlemcen, située à 800 m d’altitude, est la seule ville d’Algérie à pouvoir se vanter de posséder des édifices mauresques de la qualité de ceux de l’Andalousie. De nos jours, celle que l’on appelle « la ville des cerises » est un lieu propice à la détente et des plus agréables à visiter. Mostaganem a, quant à elle, gardé un caractère ancien, mais s’est également ouverte à une économie moderne. Pour preuve, il suffit de se rendre au nouveau quartier de Tijdit, où les belles plages alentours permettent de profiter du soleil.
Les Oasis :
Nulle oasis n’est semblable à une autre, elles sont entretenues avec un grand art et une science exceptionnelle au seuil du désert algérien. Les oasis sont des espaces colorés et paradisiaques qui laissent rêveurs tous les visiteurs… Ce sont les îles du désert, où les oueds creusent un sillon de bonheur, les palmiers se dressent veillant sur la prospérité de ses habitants. Les oasis algériennes sont impressionnantes et mythiques. C’est le résultat d’un savoir-faire agricole et architectural distinctif. Parmi ces oasis, Bou Saada « la cité du Bonheur », Biskra, « la reine des Zibans », El Oued, la « ville aux mille coupoles », Touggourt, la région des dunes (nord du Grand erg oriental), Ouargla, l’immense oasis dont la palmeraie compte plus d’un million de dattiers, Ghardaïa, la ville en forme pyramidale (fondée en 1053) et Laghouat l’authentique porte du désert (400 km de la capitale Alger).Résultat d’un savoir-faire certain et d’une science exceptionnelle de l’irrigation, les oasis algériennes sont les plus belles du monde. C’est une eau fraîche et limpide qui jaillit des entrailles de la terre, et que les ingénieuses mains des agriculteurs algériens conduisent à la surface pour transformer le désert de sable en un paysage paradisiaque. Plusieurs grandes villes sont réputées pour leurs oasis. C’est notamment le cas de Tolga, qui est la plus importante oasis des Zibans. La ville doit sa renommée à la qualité de ses dattes, la « DegletNour » (les doigts de lumière). Toutefois, la palmeraie la plus célèbre du pays reste sans conteste celle de Taghit, véritable joyau du désert.
Le M’zab :
Situé au centre de l’Algérie, Le M’zab est un plateau rocheux dont l’altitude varie entre 300 et 800 mètres. C’est un ensemble de cinq oasis, qui regroupe cinq ksours (villages fortifiés) : Ghardaïa – Melika – Beni-Isguen – Bounoura et El-Atteuf ; et deux oasis isolées plus au nord: Berriane et Guerrara. A son pied, les habitations, aux minuscules fenêtres et portes basses (pour se protéger du vent de sable et de la chaleur) s’accrochent les unes aux autres et les ruelles étroites
forment un véritable labyrinthe. Chaque cité est protégée par des remparts et des portes qui en permettent l’accès. Les palmeraies sont indissociables de ces cités car elles abritent les résidences d’été qui accueillent la population durant les grandes chaleurs. Les jardins y sont luxuriants et les fruits abondants grâce au système d’irrigation ancestral. La vallée du Mzab fait partie du patrimoine mondial et a été représentée en peinture par de nombreux peintres orientalistes.
Le Désert :
Le Sahara, désert situé au nord de l’Afrique, s’étend sur dix pays (du Maroc à la Mauritanie, en passant par le Soudan et le Niger), toutefois c’est sur le territoire algérien qu’il occupe le plus de superficie. Le terme Sahara est d’origine arabe (As-Sahara) qui signifie désert ou steppe. C’est donc un pléonasme que de dire le « désert du Sahara ». C’est un désert chaud et sec : en été, il fait plus de 50 degrés dans la journée ; en hiver, il peut faire -5 degrés en altitude. Auparavant, le Sahara était marécageux. Couvert de steppe et de savane, sa faune était très riche. Aujourd’hui il ne reste que des fossiles perdus dans le sable et des peintures rupestres laissées par nos ancêtres dans des grottes. C’est un lieu où le temps semble n’avoir plus de prise sur la vie tellement les dunes, changeant au gré du vent, sont éphémères et les roches immuables et éternelles. Le silence est le maître d’un royaume où la beauté des paysages du lever et du coucher du soleil, prenant des couleurs vues nulle part ailleurs, coupe le souffle du spectateur.
Le Grand Erg :
Les ergs sont de grands massifs de dunes qui occupent environ 20% de la surface du Sahara. Ils évoluent en fonction des vents dominants. Les conditions climatiques y sont extrêmement sévères. Les rares traces de végétation se concentrent dans de petites oasis situées au périmètre du désert. Parmi les plus grandes, on trouve au nord celle d’El Oued. Cependant c’est dans le Grand Erg occidental que l’on trouve les jardins de la Saoura. Du nom de l’oued qui la traverse, la vallée de la Saoura est véritablement l’une des régions les plus attrayantes du sud algérien. Le Gourara est une région d’Algérie formée d’un ensemble d’oasis. Cerné par le Grand Erg Occidental (au Nord), le Touat et la Saoura (à l’Ouest) et le plateau de Tadmaït (au Sud et à l’Est), une immense étendue plate et pierreuse qui la sépare du Tidikelt (Aïn Salah). Tout comme le Touat (Adrar) et le Tidikelt, cette région utilise le système d’irrigation des Foggaras (système de captation des eaux d’infiltrations). Le Grand Erg, c’est aussi Beni Abbès, Guirzim, Kerzaz, Timoudi, les oasis du Gourara et la proximité des villes de Laghouat, Ghardaïa et Béchar. Cette barrière apparemment infranchissable a toujours été sillonnée par les caravanes qui font la liaison entre les oasis disséminées dans les vagues de sable. Les principales villes, bordant le Grand Erg Occidental, sont El Meniaa (aussi appelée El Goléa), Timimoun (Gourara) et Adrar (Touat).
Le Tassili :
Ce massif montagneux d’une superficie de près de 120 000 km évoque de loin les ruines d’une ville antique. Classé patrimoine mondial de l’UNESCO en 1982 et réserve de l’homme et de la biosphère en 1986, le parc possède l’un des principaux ensembles d’œuvres rupestres au monde, comprenant plus de 15 000 dessins et gravures. Il est considéré, à ce jour, comme étant le plus grand musée à ciel ouvert du monde. Sa principale ville est Djanet. Cette ville, véritable perle du
Tassili, mérite bien son nom qui signifie Paradis. Ses constructions blanches aux portes bleues, bordant des rues rehaussées de réverbères bleu sombre et dorés, sont une véritable invitation au repos. Sa magnifique palmeraie dominée par d’imposantes montagnes vaut le coup d’œil à elle seule.
Le Hoggar :
Classé patrimoine mondial de l’UNESCO en 1987, le massif volcanique du Hoggar, qui existe depuis plus de trois milliards d’années, est une formation géologique immense. Il présente un paysage des plus fascinants avec ses vagues de lave durcies dont les couleurs vont du jaune flamboyant au violet noir. Le climat y est très chaud en été, et il peut y geler les nuits d’hiver. Il y est tout de même moins extrême que le reste du Sahara, et le Hoggar est de fait un important refuge pour certaines espèces animales et végétales. C’est aussi le territoire des Touareg, ces hommes bleus si accueillants avec les étrangers. La beauté sidérante de ce relief volcanique, invite à la médiation à l’instar du père Charles de Foucauld, un prêtre chrétien qui a vécu en ermite en plein milieu du Hoggar.
Source : Ministère du Tourisme et de l’Artisanat