ALGER -“Traditions sahariennes”, une exposition de peintures inspirées de la région de Biskra et des Aures, a été inaugurée samedi à Alger par l’artiste peintre, Abdessamy Hali, qui a sublimé le patrimoine culturel algérien et la mémoire des lieux.
Visible à la Galerie “Ezzou’Arts” jusqu’au 25 août, l’exposition propose une quarantaine d’œuvres sans titres, de formats différents, peintes à l’huile sur toile, représentant entre autre, “Le vieux Biskra” et la tradition vestimentaire dans les Aurès, à travers des portraits d’hommes en burnous et de femmes aux visages tatouées, en tenues chaouie embellies de bijoux traditionnels.
Exprimant son “amour inconditionnel” à sa Patrie, Abdessamy Hali invite le regard du visiteur, à travers ses 38 toiles réalisées en deux ans, à une randonnée onirique qui met en valeur la richesse patrimoniale des lieux et des traditions ancestrales de plusieurs régions d’Algérie, Biskra, Boussaâda, les Aurès, Djelfa et Tlemcen, notamment.
Conçues dans un élan artistique spontané, les œuvres de Adessamy Hali proposent ainsi, de revisiter plusieurs lieux et sites, à l’instar des palmeraies de Biskra, ses dunes et ses oasis, les vieilles mosquées ou encore les constructions bâties dans des conceptions architecturales anciennes.
D’autres toiles restituent des situations de vie d’antan, à l’instar de ces deux femmes assises dans une cour de maison devant un moulin à grains, vaquant à une de leurs occupations domestiques, et de ce groupe d’agriculteurs en burnous au milieu d’un champ.
Dans cette exposition l’artiste s’est aussi dévoué à rappeler la beauté des paysages côtiers, à travers une dizaine de toiles dédiées au rapport à la mer, avec notamment quelques tableaux illustrant de petites embarcations sur une mer calme, ou des chutes et sources d’eau naturelles aux pieds des montagnes.
Abdessamy Hali est né en 1937 à Biskra, où il a tout le temps exercé le métier de photographe, qu’il mettra, tout comme l’ensemble des membres de sa famille, au service des militants du mouvement national, pour la fabrication des papiers d’identité entre autre.
Passionné par la peinture, après s’être longtemps imprégné des travaux de son frère Salem Hali, diplômé en 1946 de l’Ecole des Beaux Arts de Paris, il se consacre, après sa retraite, à la contemplation et à la restitution par la peinture de la beauté des paysages de l’Algérie et de ses coutumes.