Un quintet pour piano et cordes dirigé par la violoniste soliste Vera Ait Tahar a animé, mercredi soir à Alger, un concert autour de célèbres œuvres musicales écrites par de grands compositeurs de l’âge d’or de la musique classique instrumentale, devant un public nombreux.
Accueilli à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih, le quintet de musiciens, composé par les violonistes, Vera Ait Tahar, Nazim Ali Yahia et Sid Ali Ghida, et les pianistes, Chafia Benzemmouri Salah et Feriel Sadi, a enchanté le public, durant une heure de temps, célébrant le génie créatif de grands noms de la musique classique dont la période s’étend de la “seconde moitié du XVIIIe siècle jusqu’au tout début du XIXe siècle”.
Le public a ainsi pu apprécier les œuvres de, Wolfgang Amadeus Mozart, Joseph Haydn, Franz Schubert, Fritz Kreisler, Giulo Pugnani, Niccolo Paganini, Camille SaintSaens, Jerome Kern, Igor Frolov, Vincent Yoummans, Alexeï Petrov, Ftanz Lehar et Abdelwahab Salim.
Investis dans des formations en duo, trio ou quatuor, menées d’une main de maître par Vera Ait Tahar, les instrumentistes ont rendu un concert en cinq parties, faisant montre de toute l’étendue de leur talent, sur une quinzaines d’œuvres aux exigences techniques relevées, qui ont marqué la période classique, comprise entre celles des genres baroque et romantique.
Embarquée dans une belle randonnée onirique, l’assistance a pu apprécier les pièces, “Ave Verum”, arrangée par Francis Salabert de W.A. Mozart, “Adagio, Concerto pour violon en sol majeur” de J.Haydn, “Sérénade” de F.Schubert, “Tourments d’amour ” et “Schôn rosmarin” de F.Kreisler, “Prélude et allegro” de G.Pugnani, “Cantabile” de N.Paganini.
Dans des atmosphères solennelles, les pièces interprétées ont mis en valeur l’importance accordée à l’émotion, portée dans la fermeté du coup d’archet des violons, aux sonorités mélancoliques ou joyeuses, et la douceur des notes cristallines du piano, dans une orchestration à la conception nouvelle, empreinte de “rigueur et de symétrie”, qui exprime plus ouvertement les passions humaines, la joie, la révolte et la violence des sentiments.
Sur une scène nue, animé par un éclairage feutré, les musiciens ont, dans le même élan, enchaîné avec, “Introduction” et “Rondo-cappriccoso” de C.SaintSaens, “Smoke gets in your eyes” de J.Kern, “Plaisanterie” de I.Frolov, ou encore “Tea for two” de V.Yoummans.
Dans une ambiance de grands soirs où la rigueur académique était de mise, le public a savouré tous les moments du concert, applaudissant longtemps le quintet, Vera Ait Tahar en particulier.
La période classique, notamment au XVIIIe siècle, est influencée par le cours de l’Histoire et l’évolution des mœurs, où la quête du changement dans les courants de pensée était devenue une nécessité.
La musique, à l’instar des autres domaines de la vie, a également été touchée par ces grandes mutations, révélant, par le génie de ses compositeurs, de nouveaux styles, qui ont vu se développer les sonates, quatuors, concertos et vu naître les grands ensembles symphoniques.
Organisé par l’Opéra d’Alger, le concert de musique classique “Autour des célèbres œuvres musicales” a été programmé pour une représentation unique.