Restituer l’histoire de la marine algérienne et la vie de l’homme depuis ses premiers contacts avec la mer, telle est la principale vocation du récent Musée public national maritime d’Alger qui rouvre ses portes au public après plusieurs mois de fermeture décidée par mesure de prévention contre la propagation du coronavirus.
Le Musée public national maritime d’Alger, à l’instar de tous les édifices publics, a mis au point pour sa réouverture annoncée, un protocole sanitaire strict pour accueillir les visiteurs qui auront d’abord à se désinfecter les mains et se faire prendre la température à l’entrée même de ce lieu chargé d’histoire, pour devoir ensuite, une fois à l’intérieur, s’astreindre au port du masque et au respect des marques de distanciation entre les personnes appelées à évoluer sans se croiser.
Ce musée qui ambitionne d’avoir une vocation à dimensions historique, ethnologique et d’interprétation scientifique, se situe au pied de la Casbah d’Alger dans les imposantes “voûtes Kheïreddine”, construites en 1814 par Hadj Ali Pacha et qui ont servi d’ateliers de réparation de la flotte sous la régence ottomane avant que les forces coloniales françaises n’y installent de grands fours pour fournir du pain à leurs soldats.
Remontant jusqu’aux périodes, préhistorique, antique, médiévale et ottomane, le “Musée de la marine” œuvre à “restituer la vie de l’Homme depuis ses premiers contacts avec la mer”, en focalisant sur la période ottomane de “la Régence d’Alger” qui a précédé la colonisation française de l’Algérie, explique Amel Mokrani Boukari, directrice du Musée.
Un centre d’interprétation scientifique, où la dimension du monde marin avec la technologie de la marine marchande et militaire devrait également être mis en relief, pour enrichir ce musée en devenir, qui constitue un chantier en cours de restauration et d’aménagement.
Dans le hall du musée, les visiteurs peuvent ainsi découvrir des outils utilisés dans la fabrication et la réparation de navires, des instruments de navigation ou encore des stèles en marbre, des sémaphores et autre objets découverts dans les fonds marins.
Cette jetée, délimitée par un phare, constitue aujourd’hui l’Amirauté d’Alger et renferme également un ancien dépôt à munitions ottoman, une fontaine d’eau potable typique de la Casbah d’Alger, et le mausolée de Sidi Brahim El Bahri, autant de vestiges en attente d’être ouverts au public, qui témoignent de la richesse du patrimoine culturel algérien.
Créé par le décret exécutif 07-233 du 30 juillet 2007, le Musée maritime national, qui compte plusieurs annexes dans nombre de villes côtières, est une institution spécialisée dans l’étude, la recherche, la préservation, la conservation de collections muséales du patrimoine aquatique et subaquatique du littoral algérien.