La sauvegarde du patrimoine au cœur de la coopération culturelle Algéro-Italienne

La sauvegarde du patrimoine au cœur de la coopération culturelle Algéro-Italienne

ALGER – La coopération dans le domaine culturel et particulièrement celui de la protection et de la restauration des biens culturels a toujours été un point noeudal dans les relations algéro-italiennes, concrétisé par un nombre important de projets de sauvegarde, de restauration et de formation dont témoignent aujourd’hui plusieurs monuments historiques algériens.

Outre la coopération dans le domaine cinématographique, très florissantes dans les années 1960 et 1970, et la création d’un Institut culturel italien à Alger au lendemain du recouvrement de l’indépendance, de nombreux accords lient l’Algérie et l’Italie dans un effort mutuel en matière de conservation du patrimoine cultuel, artistique et culturel.

L’Italie joue, depuis plusieurs années, un rôle important dans la valorisation et la restauration du patrimoine culturel algérien. En 2007, un mémorandum d’entente a été signé entre la ministère de la Culture algérien et le ministre du Patrimoine Culturel italien pour l’élaboration de stratégies pour la préservation du patrimoine algérien, faisant une référence particulière à la Casbah d’Alger, et la création d’une école de restauration et d’un centre national de catalogage et de documentation du patrimoine culturel.

Dans le domaine de la restauration, un des principaux monuments historique de la capitale, le Palais des Raïs-Bastion23, qui fait partie du secteur sauvegardé de la Casbah d’Alger, et qui compte trois somptueux palais ottomans, une batterie de canons et des ornements de faïences et de bois des plus raffinés, avait été placé entre les mains d’experts italiens.

L’expertise italienne a également été très souvent sollicitée pour des opérations ponctuelles de restauration et d’expertise dans la Casbah d’Alger ou dans d’autres sites du patrimoine culturel matériel de l’époque romaine ou dans des expertises de l’Unesco ou des opérations de l’Union Européenne (UE).

l’Institut Central italien de Restauration s’était chargé en 2010 d’intervenir sur la mosaïque “Le triomphe de Dionysos” du troisième siècle de notre ère, située au Musée national archéologique de Sétif après un accord signé en 2008 avec l’entreprise Eni Algérie, l’Université Roma Tre et l’Ambassade d’Italie.

Plus récemment, un projet de restauration de mosaïque de l’époque romaine, datée du Ve siècle de notre ère, a également été confié à un groupe d’experts italiens qui travaillent également à la formation d’un groupe de conservateurs et de spécialistes algériens en la matière.

Un apport considérable dans l’archéologie et la formation

L’Italie a également apporté une importante contribution dans le domaine archéologique ces dernières années en prenant part au projet de la carte archéologique de l’Est Algérien, initié en 2003, grâce à l’effort conjoint de l’Université de Trento et du Centre National des Recherches archéologiques algériennes. Le projet a permis d’explorer et de documenter l’histoire rurale de l’Algérie à l’époque romaine, autour des villes d’El Taref et  de Souk Ahras, en plus de créer une carte archéologique numérique du Parc National d’El Kala.

En collaboration avec d’autres centres de recherches et universités italienne, une prospection archéologique a été menée dans la ville de Cherchell et dans le périmètre de l’antique Hippone à Annaba.

Chacun de ces projets a été élaboré sous forme de chantier-école incluant toujours des spécialistes et des étudiants algériens pour renforcer les compétences algérienne en matière de patrimoine.

Dans le cadre du programme d`appui de l`UE à la protection et à la valorisation du patrimoine culturel en Algérie, le plus grand financement accordé par l`Union Européenne en matière de patrimoine et conduit par des experts italiens, La Casbah d`Alger, le tombeau berbère de l’Imedghacen à Batna et le musée national des antiquités ont été retenus pour des opérations pilotes de renforcement de la méthodologie d’inventaire des biens culturels.

Dans ce cadre, de nombreux programmes de formation ont été menés avec l’école nationale de conservation des biens culturels d’Alger et dans plusieurs autres villes en partenariat avec des associations et établissements de formation professionnelle avec l`ouverture de chantiers-écoles.

Partagez sur :

Voir aussi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *