La plasticienne Nedjoua Seraa expose “Signe N’Ajjer”

La plasticienne Nedjoua Seraa expose “Signe N’Ajjer”

La beauté et les mystères du Tassili N’Ajjer, un site du patrimoine de l’humanité représentant les premiers balbutiements des arts, étaient au coeur de l’exposition “Signe N’Ajjer”, inaugurée mardi à Alger par l’artiste peintre Nedjoua Seraa.

Organisée à la villa Dar Abdeltif par l’Agence algérienne pour la rayonnement culturel (Aarc), à l’occasion de la Journée internationale des femmes, cette exposition invite le visiteur à découvrir ou à retrouver des pans du Tassili dans une trentaine de toiles inspirées de l’immensité de ce lieu magique, du silence qui y règne, et des signes, peintures et gravures qui en ornent la roche depuis des millénaires.

Dans une première collection, intitulée “Peinture rupestre”, la plasticienne explore l’art rupestre et propose aux visiteurs des oeuvres très franchement inspirées des secrets que renferme le Tassili les représentations humaines, ou celles supposées de divinités, revisitées par une nouvelle palette de couleur comme le bleu et le vert et par la subjectivité de l’artiste.

Les formes, la naïveté du trait, malgré sa précision, la représentation des humains, ou encore la trame évoquant la terre et la roche sont cependant préservées.

Un volet bien plus mystérieux s’offre aux visiteurs de cette exposition à travers des oeuvres comme “Sefar” et “Ancêtres royaume” reproduisant autant la complexité de la cité perdue de Sefar, que les traces d’occupation humaine typique avec une technique réunissant collage et peinture pour reproduire des couloirs sombres et étroits renfermant des lettre de Tifinagh ocres.

L’enchevêtrement inexplicable des éléments graphique et l’utilisation de collage pour donner du relief et de la vie aux oeuvres se retrouvent également dans le tableau “Enigme”.

Avec une toute autre palette,  Nedjoua Seraa propose sa matérialisation de concept immatériels comme le silence, le temps, ou encore la paix. Elle propose également aux visiteurs des objets d’arts inspirés de l’artisanat local ou des produits étrangers revisités comme le “capteur de rêves”, typique d’Amérique du Nord.

Evoquant son travail sur le Tassili, l’artiste explique avoir souhaité “dévoiler les signes de civilisation qui ont existé dans la région et qui ont disparu avec le temps” et confie avoir été subjuguée par “l’immensité et la magie des lieux” classés au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.

Née à Sétif en 1970, Nedjoua Seraa est une plasticienne qui a longtemps travaillé sur le volet de l’Art-thérapie, elle a reçu en 2016 de la médaille de la créativité du monde arabe aux Emirats Arabes Unis.

En 2021, elle monte deux expositions inspirées du Tassili “Orgue N’Ajjer” et “Marge sur orgue N’Ajjer”.L’exposition “Signe N’Ajjer” est ouverte aux visiteurs jusqu’au 20 mars.

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Source : APS

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