ALGER – La 7e édition du Prix El-Hachemi-Guerouabi s’est ouverte, jeudi à Alger avec les prestations de six jeunes talents sur la quinzaine en lice à cette compétition, devant un public peu nombreux.
Accueilli sur le hall d’entrée de l’auditorium du palais de la Culture Moufdi-Zakaria, par une exposition de photographies, retraçant la carrière artistique d’El Hadj El Hachemi Guerouabi, le premier soir de la 7e édition de ce grand prix a été animé par six jeunes talents, qui ont repris, une quinzaine de minutes chacun, des chansons d’El Hadj El Hachemi Guerouabi, accompagnés par un orchestre de cinq musiciens, dirigé par Smaïl Ferkioui.
Premier à ouvrir la compétition, Rafik Amari d’Alger, entré sur scène sous les applaudissements des spectateurs, pour interpréter “Djel el koul bach yend’ker”, une pièce du registre spirituel du M’dih.
Egalement d’Alger, les jeunes, Mounir Abdelghani, interprétant, “Corsane ighennem” et “Kane mâakoum djet”, Alae Eddine Madani entonnant, “Koul men Chaf gh’zali kay hablou” et “Idh kounta âchiq”, ainsi que Athmane Bendaoud (le gaucher) chantant “Kifach hilti” et “Daâni ya nadim” ont rappelé à l’assistance la richesse d’une partie du legs colossal qu’a laissé El Hadj El Hachemi Guerouabi (1938-2006).
Les prestations de Faiz Ghemati de Tipaza et Baba Ammi Hadj Mohamed de Ghardaïa qui ont rendu “Khelitini mahmoum”, “El Khilaâ taâdjebni et “Kif aâmali ou hilti”, “El Bareh”, ont clos la soirée, très applaudis par une assistance de fans de ce genre populaire.
Le jury composé du Cheikh Hamid El Aidaoui, de l’expert spécialisé dans le melhoun, Said Raab, et du lauréat du Prix el-Hachemi-Guerouabi de l’année 2014, Sid Ahmed Derradji, a rappelé les critères d’évaluation des prestations en compétition, à savoir, la voix, la diction, la maîtrise du texte, la cohérence dans l’enchaînement des thèmes (istikhbar, qcid et final), la maîtrise du rythme et la tenue sur scène.
Moment imprévu et agréablement accueilli par l’assistance, l’interprétation époustouflante du chanteur, Aissa Baba Ammi, père du candidat Baba Ammi Hadj Mohamed de Ghardaïa, qui, invité à monter sur scène pour parler de son fils a fini par interpréter “At’hadit hin âwwal welfi wen’wa ishib”, autre chanson à succès d’El Hadj Hachemi Guerouabi, rendue dans une totale maîtrise technique, un timbre vocal et une tessiture quasi identiques à la voix d’origine du cheikh.
Auparavant, la présidente de l’association culturelle “El Hachemi Guerouabi”, Chahira Guerouabi a prononcé l’ouverture officielle de la 7e Edition de ce grand prix, dans une courte allocution dans laquelle elle a également rappelé l’objectif de ce concours national qui vise “la découverte et la promotion de nouveaux talents dans cette variété de la chanson populaire”.
Une quinzaine de jeunes, issus de différentes villes du pays, chanteurs en devenir de la musique chaâbi, prennent part, jusqu’au 5 mars à Alger, à la compétition de la 7e édition du grand prix El-Hachemi-Guerouabi.
Cette 7e édition est organisée sous le parrainage du ministère de la Culture et des Arts, en collaboration avec l’Office national des Droits d’auteurs et droits voisins (ONDA) et le palais de la Culture Moufdi-Zakaria.
La compétition de la 7e édition du Prix El-Hachemi-Guerouabi se poursuit vendredi à l’auditorium du palais, avec les prestations de Sayed Salim Idris d’Alger, Mohamed Amine de Tipaza, Ghofrane Bouache de Cherchall, Mehdi Felfoul de Blida, Rabeh Nous de Bejaia, Nacer Amrani de Miliana et Mohamed Sadek Ould Rabeh de Tiaret.